La population québécoise croît moins vite que la population canadienne

Mise à jour le mercredi 8 février 2012 à 15 h 25 HNE

La population du Québec s'est accrue de 4,7 % entre 2006 et 2011 pour s'établir à 7 903 001 habitants, révèlent les données du dernier recensement publiées mercredi par Statistique Canada.

Entre 2001 et 2006, la population de la province avait plutôt augmenté au rythme de 4,3 %.

L'agence fédérale explique cette situation par une hausse du nombre d'immigrants, de résidents non permanents et de la fécondité. La croissance, ajoute-t-elle, est limitée par des pertes plus importantes au chapitre des migrations interprovinciales.

Le taux de croissance de la province reste cependant plus faible que celui de 5,9 % enregistré pour l'ensemble du Canada. Le poids relatif du Québec au sein de la fédération a donc diminué depuis cinq ans.

Forte croissance en banlieue de Montréal

Plus de 3 630 000 Québécois vivent maintenant dans la grande région de Montréal, ce qui inclut Laval et les banlieues nord et sud de l'île. Cela représente 48 % de la population de la province.

Cela s'explique par le fort taux de croissance enregistré dans les banlieues, et plus particulièrement dans plusieurs municipalités de la Rive-Nord.

Évolution de la population dans le Grand Montréal 2006-2011 © Romain Lamour et Véronique Sauvé

À 5,2 %, le taux de croissance de la région métropolitaine est néanmoins nettement plus faible que dans les deux autres grandes villes du pays, Toronto (9,2 %) et Vancouver (9,3 %).

Gatineau en tête de liste; Baie-Comeau à la traîne

Ailleurs en province, c'est la région de Gatineau qui remporte la palme de la ville à la plus forte croissance. La population de la ville outaouaise et de ses banlieues s'est accrue de 9,6 % entre 2006 et 2011.

La population de trois des quatre autres régions métropolitaines de recensement du Québec a crû plus rapidement que la population globale. C'est le cas de Québec (6,5 %), de Sherbrooke (5,5 %) et de Trois-Rivières (4,9 %).

Seule Saguenay tire de l'arrière avec un taux de croissance anémique de 1 %.

Parmi les villes de plus petite taille, notons des taux de croissance particulièrement forts à Joliette (8,4 %), Granby (8,3 %), Victoriaville (7,3 %) et Drummondville (6,7 %).

La population décroît cependant dans quelques villes, dont Baie-Comeau (-3 %), Shawinigan (-2,5 %), Matane (-1,8 %), Salaberry-de-Valleyfield (1 %), Dolbeau-Mistassini (-1,5 %), Amos (-0,5 %).